L’APPEP tient à alerter le ministère sur la lourdeur de la charge de correction que le nouveau calendrier du baccalauréat risque de faire peser sur les professeurs de philosophie.
Elle rappelle qu’ils sont susceptibles de corriger l’épreuve de leur discipline, l’épreuve de leur spécialité et de siéger dans les jurys du grand oral.
La surcharge de correction était déjà sensible lors de la session 2023. Des professeurs de philosophie se sont vu attribuer des lots de copies sur le logiciel Santorin après avoir fait passer l’épreuve de grand oral pendant plusieurs jours consécutifs. La période de correction de l’épreuve de philosophie ayant déjà débuté, ils ont dû corriger leurs copies dans la plus grande précipitation, sans avoir pu participer aux réunions d’entente.
À partir de la session 2024, la correction de l’épreuve de la spécialité « Humanités, littérature et philosophie » viendra s’ajouter à celle de l’épreuve de philosophie et à la participation aux jurys de grand oral. Si les épreuves de spécialité et de grand oral suivaient immédiatement l’épreuve de philosophie, la charge de correction serait insupportable. Une telle situation serait très préjudiciable à la qualité de la correction que l’institution a le devoir de garantir aux candidats.
Quelles que soient les améliorations que les services des examens pourront apporter à l’organisation du baccalauréat, celles-ci ne suffiront pas à empêcher le télescopage entre les différentes missions susceptibles d’échoir aux professeurs de philosophie. Le nombre des correcteurs disponibles est, en effet, notoirement restreint dans cette discipline.
Par conséquent, l’APPEP demande instamment au ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse de fixer la date de l’épreuve de philosophie dix jours avant les épreuves de spécialité. Si celles-ci avaient lieu les 12 et 13 juin prochains, la date de l’épreuve de philosophie pourrait être fixée au 3 juin. Les cours pourraient reprendre entre ces deux dates, en particulier pour les élèves de seconde et de première.