Encore un effort, Monsieur le ministre…
L’APPEP regrette la décision du ministère de l’Éducation nationale de reporter aux 11, 12 et 13 mai, et non au mois de juin, les épreuves de spécialité initialement prévues en mars. Cette concession est insuffisante et contribue à désorganiser davantage une année marquée par la pandémie. Une fois de plus, les décisions du ministre ajoutent la désorganisation à l’incertitude, au lieu de garantir la sérénité nécessaire au travail scolaire.
Toute la scolarité au lycée des actuels élèves de Terminale aura été perturbée par le Covid. En maintenant envers et contre tout son Grand oral un mois après les épreuves de spécialité, le ministre reconnaît que quatre ou cinq semaines suffisent à une épreuve censée se préparer en deux ans. Il aurait été plus sage de reporter les épreuves de spécialité en juin – ainsi que le demandait l’APPEP avec les associations de professeurs spécialistes, les organisations syndicales et les milliers de signataires de la pétition intersyndicale et interassociative– et d’annuler l’épreuve de Grand oral.
Dans ce contexte, l’APPEP s’étonne que le ministère n’ait prévu aucun aménagement de l’épreuve de philosophie, alors que la situation sanitaire a, cette année encore, perturbé l’enseignement de cette discipline, et que des aménagements sont prévus pour les autres épreuves terminales. Elle demande donc un doublement des sujets.
Elle demande, en outre, que les modalités de l’oral de contrôle soient aménagées. Dans de très nombreuses classes, il sera en effet impossible de mener à bien l’étude suivie d’une œuvre. L’APPEP souhaite que les professeurs de philosophie puissent indiquer sur les listes d’oral quelques textes sur lesquels le candidat pourra être interrogé.
