L’APPEP partage le mécontentement des professeurs engagés dans un mouvement de grève soutenu syndicalement, contre des réformes systémiques imposées au pas de charge.
Ces réformes vont désorganiser le lycée, accroître la concurrence des établissements et des disciplines, aggraver sensiblement les conditions d’enseignement, pour les élèves et leurs professeurs.
La philosophie sera marginalisée au baccalauréat, tandis que disparaissent l’enseignement approfondi permis par la filière L et l’indispensable dédoublement en séries technologiques, et qu’est imposé un programme de spécialité abscons et une épreuve en Première infaisable.
L’APPEP continue donc à demander au ministère de l’Éducation nationale de remettre à plat les réformes, d’engager sans délai les concertations indispensables et de procéder dès septembre prochain à des consultations sérieuses de l’ensemble de la profession, au lieu des mascarades, comme celle qui vient de s’achever sur les programmes de Terminale.
Elle demande instamment qu’il ne soit procédé à aucune sanction, financière ou disciplinaire, contre les professeurs impliqués dans les protestations en cours.
Aucune réforme de l’Éducation nationale ne saurait réussir contre celles et ceux qui ont la charge de les mettre en œuvre.