L’APPEP dénonce l’autoritarisme et la précipitation avec lesquels les réformes du lycée et du baccalauréat ont été élaborées et mises en œuvre. Ces deux réformes, qui modifient en profondeur les équilibres du lycée et la nature de l’examen, ont été imposées au mépris de l’avis des professeurs.
La réforme du lycée introduit une concurrence entre les spécialités qui dénature la relation pédagogique avec les élèves. Elle désorganise les emplois du temps et fait disparaître la classe comme unité de l’enseignement scolaire, ce qui prive les élèves d’un cadre dont ils ont besoin, surtout s’ils sont fragiles.
L’introduction significative du contrôle continu accentue la dévalorisation du baccalauréat, et signe sa disparition comme diplôme national et premier grade universitaire, reposant sur des épreuves terminales, nationales et anonymes. De plus, elle soumet les élèves à une évaluation permanente et expose les professeurs à la pression des familles, des élèves et de la hiérarchie. Le contrôle continu, enfin, change le sens et les finalités de l’évaluation.
En conséquence, l’APPEP maintient sa demande d’une remise à plat de ces réformes. En attendant, avec les autres associations siégeant à la Conférence des associations des professeurs spécialistes, elle demande que les épreuves de spécialité soient reportées au mois de juin pour que les élèves puissent s’y préparer sans précipitation, et appelle à la constitution des états généraux du lycée.
L’APPEP dénonce la dégradation sans précédent des services des professeurs de philosophie. Le remplacement de la filière L par une spécialité peu choisie où ils n’interviennent qu’à raison de deux heures hebdomadaires en Première et trois heures en Terminale, des classes technologiques où le dédoublement de la deuxième heure n’est nullement garanti, sans compter l’insuffisance de l’horaire dévolu à l’EMC : tout cela contribue à l’émiettement de leurs services. Le nombre d’élèves qu’ils doivent suivre a considérablement augmenté, et la charge de correction est devenue insupportable.
L’APPEP s’alarme de l’épuisement des professeurs de philosophie. Le prétendu « pacte enseignant » ne fera qu’alourdir encore la charge de travail de nombreux collègues.
Elle demande que les effectifs d’enseignement commun ne dépassent pas 30 élèves. Si ce seuil était dépassé, l’APPEP demande qu’une heure soit dédoublée.
Si ce n’était pas le cas, ce ne serait pas seulement la profession qui serait rendue encore moins attractive, mais la scolarité des élèves qui serait gravement compromise.
L’APPEP juge l’épreuve du grand oral inadéquate. Loin de valoriser l’oral au baccalauréat, elle le décrédibilise et empêche toute évaluation équitable.
La première partie de l’épreuve dénature l’oral en incitant les candidats à réciter un discours préalablement écrit et appris par cœur. La deuxième évalue des compétences essentiellement rhétoriques et comportementales. La troisième met les candidats dans la situation cruelle d’avoir à prouver leur force persuasive sur un projet d’études parfois rendu caduc par les réponses reçues sur Parcoursup.
L’APPEP dénonce la présence d’un « professeur naïf » siégeant au jury, laquelle accentue le caractère rhétorique de l’épreuve.
L’APPEP demande que la nature, les finalités et les attendus du grand oral soient redéfinis par le ministère, en tenant compte de l’expérience passée, en particulier de l’oral de DGEMC et des TPE.
Elle demande que cette épreuve porte sur des contenus disciplinaires, et que des heures soient prévues dans l’emploi du temps des professeurs et des élèves pour la préparer.
Elle demande qu’un professeur de français et un professeur de philosophie siègent dans les jurys des candidats d’HLP.
Pour décharger l’année de Terminale et faciliter le passage des épreuves de spécialité au mois de juin, l’APPEP demande que l’épreuve du grand oral ait lieu à la fin de l’année de Première.
Parcoursup impose aux élèves de Terminale un calendrier absurde qui contraint les professeurs à traiter à marche forcée les programmes de spécialité et favorise la démobilisation et l’absentéisme des élèves au troisième trimestre. Ce calendrier isole l’épreuve de philosophie au mois de juin et la vide de son enjeu.
Plus généralement, Parcoursup impose aux élèves une orientation prématurée et renforce les inégalités. Les lycéens sont en effet sommés, dès la Seconde, de définir leur parcours préparatoire au baccalauréat, non en raison de leurs goûts, comme le discours officiel le laisse croire, mais en fonction de choix d’études supérieures trop précoces.
L’APPEP dénonce l’absurdité de la procédure Parcoursup. Celle-ci contraint les élèves à rédiger ou à faire rédiger des « projets motivés » nécessairement artificiels. Elle leur apprend à se vendre en s’attribuant des qualités et en faisant valoir des engagements que personne ne peut vérifier. L’APPEP demande que ces engagements ne soient plus mentionnés sur la fiche avenir des élèves. Singulièrement, elle refuse que le Service National Universel soit un élément de valorisation des dossiers.
L’APPEP en déplore aussi la lourdeur : Parcoursup accapare les élèves de Terminale au deuxième trimestre et les détourne de leur travail scolaire.
L’APPEP demande que toute la transparence soit faite sur les critères de sélection des dossiers et que davantage de places soient offertes dans le Supérieur, tout particulièrement à l’Université.
Elle demande que les professeurs de Terminale puissent à nouveau spécifier leurs appréciations sur la fiche « Avenir » en fonction de la nature des vœux des élèves.
L’APPEP se réjouit que les programmes des voies générale et technologique publiés le 25 juillet 2019 soient des programmes de notions choisies parmi les plus communes, que ces notions ne soient plus associées sous forme de couples, et que la liberté pédagogique et philosophique des professeurs soit réaffirmée. Les exigences fondamentales de l’enseignement de la philosophie en lycée sont en cela satisfaites.
Mais l’APPEP regrette l’introduction des « perspectives » en lieu et place de l’ordonnancement des notions qu’elle appelait de ses vœux. Loin de déterminer et de limiter les sujets qui peuvent être donnés au baccalauréat, ces perspectives étendent le champ des notions et, ainsi, rendent les sujets plus incertains.
L’APPEP déplore, par ailleurs, la lourdeur du programme de la voie générale, que la disparition, de fait, du troisième trimestre, rend particulièrement sensible. Elle demande qu’il soit réduit à 15 notions.
Dans la voie technologique, l’APPEP regrette l’absence de notions liées à la subjectivité et à l’éthique.
L’épreuve joue un rôle structurant pour l’enseignement de la philosophie, discipline qui n’est enseignée à tous les élèves que l’année du baccalauréat. L’APPEP est donc particulièrement attentive à sa définition.
Elle se réjouit que les programmes de philosophie confirment que « les apprentissages reposent […] sur deux formes majeures de composition : la dissertation et l’explication de texte ».
L’APPEP juge dérisoire le coefficient affecté, dans la voie générale et technologique, à l’épreuve de philosophie. Elle en demande la réévaluation. Ce coefficient, en effet, ne rend pas justice au travail des élèves. Il est inférieur à celui de l’épreuve de grand oral, dont la préparation est pourtant bien moins exigeante.
L’APPEP demande que le plus grand soin soit apporté à la confection des sujets.
Elle demande l’ouverture d’une discussion collégiale dans toutes les académies sous l’égide des IPR, dont la synthèse permettra à l’Inspection générale d’élaborer un texte qui explicite les règles de formation des sujets.
Elle souhaite une plus grande rotation des professeurs siégeant dans les commissions de conception des sujets du baccalauréat.
Elle demande que les sujets de dissertation soient brefs, et portent directement et de façon identifiable sur une notion du programme ou interrogent une notion du programme à partir d’une autre notion figurant au programme.
Elle rappelle que les repères du programme ne peuvent en aucune façon être l’objet d’une question au baccalauréat.
Elle demande que les textes soient de compréhension aisée et qu’ils puissent être expliqués de façon immanente, sans que soit requise la connaissance d’éléments doctrinaux. Elle demande également qu’ils soient substantiels, et que leur progression logique ainsi que leur objet soient accessibles à un candidat qui a travaillé.
Pour les sujets d’explication de texte donnés dans la voie technologique, l’APPEP demande que la partie [C] se limite à une seule question qui interroge explicitement l’idée principale du texte. Elle appelle à la plus grande rigueur dans le choix du texte, lequel doit être simple et intelligible sans les questions.
La spécialité « Humanités, littérature et philosophie » a introduit sans discussions ni débats un bouleversement de l’enseignement de la philosophie. Ses concepteurs ne se sont jamais confrontés aux objections, et leur travail, resté secret jusqu’au bout, n’a tenu aucun compte des demandes des professeurs de philosophie. L’APPEP déplore profondément cet état de fait.
Elle estime que la spécialité « Humanités, littérature et philosophie » ne compense en aucune manière la disparition de l’enseignement approfondi que rendait possible la Terminale L. Elle est peu choisie en fin de seconde, et près d’un élève sur deux l’abandonne en fin de Première. Ils sont moins de 9 % à la suivre en classe terminale. Cet effacement fragilise la philosophie dans le Secondaire et le Supérieur.
L’APPEP déplore la lourdeur des effectifs, peu propice à l’apprentissage de la réflexion philosophique.
À défaut d’une spécialité mieux conçue ou d’un retour à une organisation du lycée par filières, l’APPEP exige néanmoins que cette spécialité soit proposée dans tous les établissements préparant au baccalauréat général, et que des garanties soient données pour son maintien, de sorte que les services des professeurs ne soient pas chaque année remis en question.
Elle rappelle que cette spécialité est constituée de deux disciplines et que la parité horaire prévue par les textes en Première et en Terminale doit être respectée dans tous les établissements. Les professeurs de lettres et de philosophie doivent librement définir la nature de leur coopération. Celle-ci doit correspondre à un besoin pédagogique, et non répondre à une demande administrative. Un tel travail de coopération doit être rémunéré.
Elle invite tous les professeurs de philosophie qui subiraient des pressions de leur hiérarchie à saisir l’Inspection générale et à en informer l’APPEP.
L’APPEP ne peut se satisfaire des programmes actuels. Ceux-ci portent sur des thèmes historiquement situés et peu intelligibles par les élèves. Leur appropriation exige une érudition inaccessible à la grande majorité d’entre eux. Ce programme, de plus, impose des choix et des délimitations incompatibles avec la liberté pédagogique des professeurs. L’APPEP demande donc que le programme d’HLP porte sur des notions communes qui incitent les élèves à interroger leurs représentations spontanées et qui n’imposent aux professeurs aucune orientation doctrinale.
L’APPEP ne peut se satisfaire non plus de l’épreuve. Celle-ci est boiteuse et infaisable par les candidats. Leur travail ne peut être évalué avec sérénité, rigueur et équité. En conséquence, l’APPEP demande que l’épreuve soit redéfinie. Pour que les candidats puissent composer et faire leurs preuves sans précipitation, celle-ci doit porter sur un texte de philosophie ou de littérature, laissé au libre choix des candidats, qu’ils pourront expliquer en quatre heures.
L’APPEP déplore que la réforme du lycée n’apporte aucun remède à la dégradation des conditions d’enseignement en voie technologique.
Elle exige que le dédoublement d’au moins une heure hebdomadaire dans les classes de cette filière soit garanti nationalement.
Elle demande une réévaluation du coefficient de l’épreuve de philosophie. Sa faiblesse conduit à diminuer aux yeux des élèves l’importance d’une discipline pourtant nécessaire à leur formation.
L’APPEP demande enfin que soit organisée une consultation des professeurs sur l’enseignement de la philosophie dans la voie technologique.
L’APPEP rappelle que les professeurs de philosophie ont pleinement vocation à assurer l’EMC au lycée et dans les INSPÉ.
Elle déplore la difficulté des conditions d’enseignement, la disparition des demi-groupes, les pressions pour une interdisciplinarité artificielle, et l’imposition d’une évaluation trimestrielle comptant dans le contrôle continu. Celle-ci augmente inutilement la charge de correction et constitue une absurdité au regard de l’horaire dévolu à cet enseignement. L’APPEP demande donc que l’EMC ne figure plus dans le contrôle continu et apparaisse simplement parmi les appréciations trimestrielles.
Elle considère que l’horaire hebdomadaire de 0 h 30 en classe entière ne correspond ni aux ambitions des programmes ni aux besoins des élèves. Elle demande que ceux-ci bénéficient d’une heure hebdomadaire en demi-groupes.
L’APPEP rappelle que cet enseignement, présent du Cours préparatoire à la Terminale, n’est pas conçu comme la propriété d’une discipline, ni comme une variable d’ajustement dans la confection des services des professeurs. Or elle constate que l’EMC est peu attribuée aux professeurs de philosophie qui en font la demande.
Pour que tous les élèves puissent bénéficier d’une approche philosophique de l’EMC et, à travers elle, d’une réflexion d’ensemble, conceptuelle, critique et dialogique sur les notions au programme, l’APPEP demande que cet enseignement soit attribué prioritairement en Terminale aux professeurs de philosophie volontaires, et que cette attribution soit également possible en Seconde et en Première.
Par ailleurs, l’APPEP lance à ses adhérents un appel à contribution, afin de compléter les ressources déjà publiées sur son site à destination des professeurs chargés de l’EMC. Chaque contribution peut être un article, un cours, une traduction, l’analyse ou la présentation d’un cas ou d’un exemple, d’un texte, ou même d’une anthologie thématique.
L’APPEP dénonce avec fermeté les réformes du lycée professionnel qui ont réduit le volume horaire des disciplines de l’enseignement général et soumettent l’enseignement professionnel à des exigences d’employabilité locales et à courte vue.
À rebours de cette conception utilitariste qui ne fait pas droit aux besoins réels des élèves, lesquels ne sont pas seulement de futurs travailleurs mais aussi de futurs citoyens, l’APPEP demande l’introduction progressive et concertée d’un enseignement de la philosophie en lycée professionnel. Il y a là un enjeu démocratique et républicain.
Toutefois, la présence de la philosophie en lycée professionnel ne saurait se réduire à un saupoudrage, source de malentendus, de divisions et de détournements de toutes sortes. Cet enseignement ne doit pas non plus être abandonné à des expérimentations menées par des professeurs de l’enseignement général ou technologique, qui interviennent de l’extérieur et de manière ponctuelle dans les lycées professionnels.
Afin d’assurer effectivement et correctement cet enseignement, la philosophie doit s’installer dans les lycées professionnels comme une discipline scolaire parmi celles qui y sont déjà enseignées. À cet effet, l’APPEP demande que la philosophie devienne l’une des disciplines de recrutement des professeurs de lycée professionnel dans le cadre des CPLP.
Si la philosophie était introduite, selon ces conditions, dans les lycées professionnels, l’APPEP demande à être associée à l’élaboration du programme et à la définition des exercices adaptés aux besoins des lycéens et à la structure du lycée professionnel.
L’APPEP réaffirme son attachement aux classes préparatoires, dont les exigences, la qualité des contenus disciplinaires dispensés et les méthodes de travail sont un facteur-clé de la qualité internationalement reconnue des Grandes écoles. Qu’ils réussissent ou non les concours qu’ils visent, les étudiants retirent de leurs années de classe préparatoire et de leur formation philosophique une rigueur et une expérience qui multiplient leurs chances de succès dans la suite de leurs études. La philosophie, parce qu’elle favorise une approche problématique, conceptuelle et critique de la réflexion sur le monde et la condition humaine en cultivant l’autonomie du jugement, y est à juste titre bien ancrée. Elle doit le demeurer, dans le prolongement de l’initiation reçue en terminale.
L’APPEP se réjouit qu’une alliance de plusieurs associations professionnelles, dont elle-même, soit parvenue à bloquer un projet de réforme des classes préparatoires économiques et commerciales (ECG) qui diminuait l’horaire hebdomadaire de plusieurs disciplines, dont la philosophie, au profit de contenus disciplinaires confus et académiquement mal définis. Elle dénonce la fragilisation des systèmes des classes préparatoires par l’extension déloyale de formations et de recrutements post-bac avec la multiplication de « classes préparatoires intégrées », de « bachelors à l’étranger » autorisant des procédures d’admission sans titre, qui court-circuitent les CPGE, alors même que ces dernières apportent beaucoup aux grandes écoles.
Tout en saluant la création de nouvelles formations qui se veulent académiquement aussi exigeantes que les CPGE et affichent leur projet d’égalité sociale, comme les Cycles pluridisciplinaires d’études supérieures (CPES), l’APPEP exige : 1°) que pour les CPES les maquettes des enseignements généraux, tel l’enseignement de la philosophie, correspondent à des attendus nationaux élaborés en concertation avec les associations de professeurs ; 2) que, les études supérieures supposant l’autonomie du jugement et la réflexivité, la philosophie soit par principe présente dans ces formations et dotée d’un horaire conséquent, à proportion au moins des CPGE actuelles ; 3°) que plus généralement, pour les CPES (dans le cas des enseignements en lycée) comme pour les CPGE, le recrutement des professeurs se fasse selon des exigences clairement définies d’excellence académique et pédagogique, sur des postes spécifiques nationaux, indépendamment de l’autorité administrative.
L’APPEP reste attachée au principe d’une formation académique de haut niveau, gratuite et accessible aux élèves les plus méritants. Or en 2021-22, il y avait 28,6 % de boursiers dans les CPGE publiques, 17 % dans les CPGE privées, contre 40,3 % dans universités publiques (source : MESR). L’APPEP demande, pour les CPGE publiques et privées aussi bien que pour les CPES, que soit activement menée une politique d’augmentation des taux de boursiers qui joue à la fois sur les choix d’orientation en Terminale et sur les processus de sélection à l’entrée en CPGE, et fasse que ces taux convergent avec ceux qui sont observés dans les universités hors IUT.
L’APPEP juge inacceptable la réforme du CAPES externe qui a sensiblement diminué la place accordée à la maîtrise disciplinaire et dénaturé le métier de professeur. Elle dénonce singulièrement la seconde épreuve d’admission, sorte d’entretien d’embauche visant à sonder les motivations et les convictions des candidats, épreuve impossible à évaluer avec équité, à moins de procéder à certaines contorsions dont la pérennité n’est aucunement assurée. Elle demande que cette épreuve soit remplacée par une épreuve disciplinaire.
De façon plus générale, l’APPEP demande que les concours de recrutement évaluent exclusivement l’acquisition des savoirs disciplinaires.
Elle dénonce le discours fallacieux selon lequel la suppression des concours permettrait de remédier à la crise du recrutement des professeurs, comme si la dégradation des conditions de travail et des traitements n’était pas en cause.
Elle s’opposera avec la plus grande fermeté à toute réforme qui fragiliserait les concours de recrutement et qui les remplacerait par un recrutement local.
Elle rappelle qu’un professeur est un agent de l’État qualifié par son rapport aux savoirs et non un employé « compétent » affirmant son allégeance à un gouvernement.
L’APPEP déplore la précarisation croissante de la situation des professeurs de philosophie contractuels. Beaucoup enchaînent les contrats annuels, sans garantie que leur contrat sera renouvelé l’année suivante ni requalifié en CDI.
Elle demande d’augmenter substantiellement le nombre de postes à des concours qui reconnaissent l’expérience spécifique des professeurs contractuels.
Elle demande que les conditions de travail des professeurs contractuels ne fassent pas obstacle aux missions qui leur sont confiées ; qu’ils bénéficient à leurs débuts du soutien d’un tuteur et d’une formation ; que cette formation soit assortie d’une décharge de service, comme c’est le cas pour les stagiaires ; que des possibilités de titularisation leur soient ouvertes.
L’APPEP invite les professeurs de philosophie contractuels à lui faire part de leurs conditions de travail et des besoins qui sont les leurs.
La réforme de l’Inspection générale fait courir le risque d’une disparition des inspections disciplinaires et laisse planer l’incertitude sur les futures missions des Inspecteurs généraux.
Alors qu’un poids excessif tend à être donné à des décisions administratives prises à l’échelon local, l’APPEP affirme son attachement à un corps d’inspection disciplinaire compétent nationalement, et indépendant de l’autorité administrative. Elle attend de lui qu’il veille aux conditions de l’enseignement, qu’il garantisse la liberté pédagogique des professeurs, et assure des affectations équitables et transparentes, notamment en CPGE.